- arapède
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⇒ARAPÈDE, subst. masc.ZOOL. Nom commun des mollusques comestibles du genre patelle, qui vivent accrochés aux rochers sur les côtes de Provence. Bancs d'oursins, de clovisses et d'arapèdes (ZOLA, Correspondance, 1902, p. 449) :• J'en ai connu cinquante comme ça qui parlaient de faire le tour du monde et qui sont restés bien au frais dans leur magasin, au lieu d'aller mourir dans quelque naufrage pour engraisser les arapèdes sur la côte des Malabars.PAGNOL, Marius, 1931, III, 4, p. 191.Rem. Attesté ds GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr.ÉTYMOL. ET HIST. — 1751 (Encyclop. t. 1, s.v. patelle).Empr. au prov. mod. alapedo, arapedo « genre de mollusques qui s'attache aux rochers » (MISTRAL t. 1 1879), lui-même issu du lat.
« patelle » (gr.
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« id. ») (PLAUTE, Rud., 2, 1, 8 ds FORC. t. 1 1864-1926) avec infl. du lat. lappa « bardane » pour le changement de la voyelle du rad. -e- > -a- et le doublement du -p- > -pp- (cf. infr. availlon « id. », Palissy ds GDF.); le rapprochement avec lappe est prob. dû à l'analogie entre le mollusque attaché à son rocher et la bardane qui s'attache aux vêtements (Barbier ds R. Lang. rom. t. 51, n° 1, p. 276).
STAT. — Fréq. abs. littér. :1.BBG. — Ac. Gastr. 1962. — MONT. 1967.arapède [aʀapɛd] n. (le genre est flottant; seul le masc. est admis dans les dict. mod.)ÉTYM. 1765, Encyclopédie, art. Patelle; provençal arrapedo, alapedo, du lat. lepas, adis, mot grec « sorte de coquillage ».❖1 Et, il est seul. S'il attrape un mauvais coup, tu n'auras pas de femme ou de mère attachée à toi comme une arapède, à te crier : Des sous, des sous !J. Giono, Naissance de l'Odyssée, p. 26.2 Ce pion était si maigre que j'imaginais que son nombril était collé comme une arapède sur la face antérieure de sa colonne vertébrale.M. Pagnol, le Temps des amours, p. 161.
Encyclopédie Universelle. 2012.